Six femmes qui pratiquent la gravure ont créé un formidable espace de jeu ! En plus de s’offrir des regards bienveillants et moteurs sur leurs travaux personnels…

Car avant le projet de collectif, il y a l’atelier de gravure Pointe Douce au Pellerin. Ce premier lieu où exprimer sa liberté a permis à chacune d’explorer sa sensibilité, de mettre en œuvre des techniques ou de s ‘en affranchir, de tester la monochromie ou la polychromie, la linogravure et le plexiglas, le métal à la pointe sèche, puis l’eau forte, le vernis mou et l’aquatinte… Le champ d’expérimentation s’élargissant, l’envie de développer la synergie naissante a pointé le bout de son nez.

Ainsi est né le collectif Gravissime.

 

Le JEU est donc au centre du projet: cadavres exquis, thèmes tirés d’un chapeau, déclinaisons à partir d’un texte, invitations faites à d’autres artistes… Tout devient prétexte à chercher, à s’amuser, à se surprendre. Dans cette optique, la technique se doit de rester secondaire. A contre-pied de la vision traditionnelle de la gravure, qui l’assimile souvent à l’artisanat parce qu’alliant perfection technique et prouesse d’une reproduction à l’identique, elle est avant tout pour « les Gravissimes » un médium au service d’une expression.

Ainsi, l’originalité de chaque image est-elle recherchée, travaillée, revendiquée.

 

 

texte :

Emmanuelle Loiret et Amélie Gagnot